© Fabienne Cresens
© Thibault Grégoire
Cie Mossoux-Bonté

Presse

La Cie Mossoux-Bonté (...) a une affinité particulière et singulière avec l'étrange et l'inquiétant qui se matérialise par des fusions troublantes du corps humain avec costumes, marionnettes ou prothèses, renforcées par une astucieuse utilisation de la lumière, du son et une habilité d’illusionniste pour détourner l’attention et réaliser des tours de passe-passe pour faire disparaitre ou transformer ce qu’on voit sur scène.

Le concept derrière The Great He-Goat (...) est le suivant: des conservateurs de musée sont progressivement consumés par les célèbres Peintures Noires de Goya. Il n'est cependant pas nécessaire de le savoir pour ressentir la force de cette œuvre inquiétante et déstabilisante.

Au début, on voit une rangée de personnes en tenue de travail, mais ce n'est que plus tard que l'on se rend compte que seules certaines d'entre elles sont vivantes. Les autres sont des têtes démembrées et des membres disloqués de marionnettes aux visages terriblement réalistes, qui sont savamment manipulés par les interprètes et participeront aux scènes surréalistes qui suivent. Deux femmes portant un blanc sépulcral semblent avoir huit jambes à elles deux. Un visage flotte dans l'ombre, passant d'un corps à l'autre. Plusieurs fois, les silhouettes se confondent de telle sorte qu'il est impossible de distinguer les parties en chair et en os des prothèses, jusqu'à ce que l'illusion soit brusquement et brutalement brisée - pour en former une autre aussitôt.

Dans ce monde perturbant erre une jeune fille - ce qui ne fait qu'accroître notre malaise. Il y a des scènes d'interrogatoire déstabilisant, de volupté monstrueuse, d'agitation rituelle et finalement une sorte de sabbat noir. Le moteur de la pièce n’est pas la narration - elle fonctionne par accumulation et non par progression -, chaque scène déconcerte et jette un sort ténébreux au public. Le plus étrange est de sortir de la salle après le spectacle, de retourner à la réalité et d’avoir l’impression qu’elle vient d’un autre monde.

Sanjoy Roy, Springback Magazine / février 2023

 

Cauchemar magnifique

(...) Dans une succession de fresques mouvantes, noires et puissantes, la chorégraphe et le dramaturge donnent à l’œuvre de Goya une nouvelle dimension artistique, visuelle, sonore et gestuelle. Les gardiens et gardiennes de musée se mêlent aux personnages des peintures, les affrontent, les manipulent ou sont eux-mêmes manipulés. Interprètes et marionnettes (réalisées par Natacha Belova) se confondent de façon troublante, les membres se multiplient - quatre bras, quatre jambes – et sont parfois arrachés sans précaution ni émotion. Piété, souffrance, pauvreté, fureur et désespoir manipulent les corps comme les esprits.

Cet univers fantastique s’appuie également sur les créations vocales et sonores signées respectivement Jean Fürst et Thomas Turine. Des sons produits en direct par les interprètes eux-mêmes, souffles, onomatopées, râles, sont captés par leur micro et amplifiés, déformés et déplacés à d’autres endroits de la scène ce qui produit un effet étrange, déconcertant, irréel. S’y ajoutent des « effets spéciaux » - lévitation, apparition, illusion, dédoublement – des masques et des costumes riches pour composer un rituel, à la fois effrayant et fascinant, ponctué de charniers, de danses, légère ou macabre, de marche aux bâtons et de procession à genoux.

Didier Béclard, demandezleprogramme / juin 2022

 

Ce fameux « sublime terrible »

Francisco de Goya peint Le Grand Bouc – ou Le Sabbat des sorcières pour d’autres – pour sa demeure la Quinta del Sordo, tableau logé parmi une série de « Peintures noires » qu’il imagine entre 1819 et 1823. Deux siècles plus tard, la chorégraphe Nicole Mossoux et le dramaturge et metteur en scène Patrick Bonté, s’emparent de cet imaginaire torturé et halluciné pour servir au buffet des festins théâtraux The Great He-Goat. Une pièce d’un théâtre visuel absolument sublime et terrible à la fois, applaudie au Escher Theater.

On avait perdu le souvenir de l’univers de Goya, on ne se rappelait pas son œuvre si tourmentée, ses images parfois si horrifiques. Et si la vision qu’en propose la compagnie Mossoux-Bonté peut paraître terrifiante, elle est aussi carrément magnifique, et le mot est faible. Car les créatures étranges de Goya, sous la lentille de la troupe belge, deviennent fabuleuses et fantastiques. Dans cette visite guidée dans les entrailles de l’œuvre du maître espagnol, c’est un monde spectaculaire – dans tous les sens du terme – qui s’offre à nous.

Dans leurs nombreux spectacles créés en commun ces 35 dernières années, Nicole Mossoux et Patrick Bonté n’ont de de cesse que d’inspecter les cadres de l’obsession, comme les retranchements de la sensibilité pour s’attarder sur l’inconscient et en extirper l’inexploré. Non sans humour, délicatesse, sculpturalité et maîtrise de l’esthétique du beau, leur association artistique amène le spectateur aux confins de son imaginaire, forcé ou invité – c’est selon l’œil qui regarde –, à admirer l’étrange, l’incohérence physique autant que psychique parfois, pour vivre une expérience hors des mondes connus et habités.

Et là, par-dessus le puissant discours esthétique et psychanalytique que le couple distille, s’imbrique un nouveau volet théâtro-sensationnel en la matière lunaire qu’est The Great He-Goat. Et ce spectacle terriblement bouleversant ne nous quittera jamais. Ce n’est pas tant les inquiétudes visuelles qu’il fait émerger qui accroche, mais une progression naturelle et si intelligente du récit imagé. Alors que personne encore aujourd’hui n’aura trouvé raison à une interprétation d’ensemble de ces peintures noires de Goya, Mossoux-Bonté, eux, réussissent la magie, de tableaux en tableaux même mutiques, de conter une histoire, trouvant ses personnages, ses paysages, son lieu, son action, ses ressorts.

Lorsque l’on voit en effet les tableaux de Goya se déranger par le mouvement d’êtres disloqués, le récit se formule au fil des fresques mouvantes, compilant les langues, celle des corps articulés ou désarticulés, des poupées manipulées, des humeurs sur-interprétées, des onomatopées lancées, ou des cris résonnant en écho, partout dans le théâtre. Sans décor les interprètes le construisent de leur corps, devenu outil à tout faire, à créer la théâtralité dans sa globalité. Néanmoins, si masque, marionnette, tissus, illusions, dissimulation, lévitation, ou démembrement façonnent l’ensorcellement ce sont bien les habitants de cette scène qui dirigent la cérémonie.

Le ballet se poursuit et le fabuleux s’impose sur scène pour envahir l’esprit de ceux assis en face. Si le théâtre était un rêve, il serait ce beau cauchemar, l’un de ceux qu’on aimerait dessiner ou écrire aussitôt au réveil. Et tout le paradoxe est là, car le spectateur peut se sentir malmené par ce qu’il voit, mais il y est happé comme hypnotisé et c’est bien l’effet qu’offrent certains tableaux. The Great He-Goat est une ode à la précieuse vision picturale de Goya, tant respecté, et là, dressé en dieu fabriquant de mondes aussi obscurs que lumineux.

Lauréat notamment du prix Maeterlinck du meilleur spectacle de danse, il est difficile de coller un genre à ce travail qui les côtoie tous avec magnificence. C’est en tout cas ce genre de pièce qu’on se délecte de voir, mais qui renferme ce sous-texte, faisant brûler les cerveaux des plus grands philosophes. Tout cela s’associe bien avec l’état de Goya à l’heure de sa série noire : sourd, fiévreux, embrumé et hallucinant. De ses visions en naîtront d’autres, capturées sur scène à jamais dans The Great He-Goat. Et ce dernier se vit de fait comme une expérience artistique à double tenant : rentrer dans un pan de l’œuvre de Goya, et vivre sa transformation scénique opérée par « les Mossoux-Bonté ». Tout cela exigeant une abnégation sans faille que ce soit du côté de la scène, comme de la salle… Une force nécessaire pour entrer dans ce « sublime terrible », une autre dimension artistique, dont peu en reviendront tels qu’ils y sont entrés.

Godefroy GordetLëtzebuerger Land / mars 2021

 

Danse des mirages et des mystères

Épure et démesure cohabitent depuis toujours dans l’œuvre que construisent Nicole Mossoux et Patrick Bonté. Leur compagnie, fondée il y a plus de 30 ans, continue d’ausculter l’humain sous des points de vue inédits, en plongeant "les mains dans une épaisseur de trouble". Le trouble de la présence, de l’instant, de l’ensemble, "acteurs et spectateurs, dans une sorte de vertige d’être".

Cette immédiateté, indique Patrick Bonté, se double de "la mise à distance que l’art implique", d’une mise en perspective, "de sorte que la mémoire conserve de ce moment à la fois son choc émotif et son appel à penser notre condition et à rendre lisible notre histoire".

Renouant avec la veine picturale savamment explorée déjà – notamment dans Les Dernières Hallucinations de Lucas Cranach l’Ancien, ou Simonetta Vespucci –, Mossoux-Bonté est allé chercher la "substance fantasmagorique"1 de sa nouvelle création chez un maître du genre : Francisco de Goya. Considéré comme l’un des plus grands précurseurs de l’art contemporain, le peintre espagnol (1746-1828) a laissé une œuvre marquée par l’agitation et la noirceur de son époque. "Le sommeil de la raison engendre des monstres", inscrivit-il au frontispice d’une série de gravures.

Sourd, seul, convalescent, Goya a plus de 70 ans lorsqu’il réalise, sur les murs de deux pièces de sa petite maison proche de Madrid, un cycle de scènes terrifiantes qui seront nommées Pinturas Negras (1819-1823). Parmi elles, figure Le Sabbat des sorcières ou Le Grand Bouc, que l’on retrouve ici.

Une rangée de silhouettes émerge de la pénombre. Costumes sombres, chemises blanches, uniformes du quotidien occidental. Des sons sourds, presque liquides, occupent l’espace. Bientôt apparaît la frêle figure d’une enfant, observatrice et fil rouge de l’univers qui va déployer ses mirages et mystères.

Juan Benítez, Dounia Depoorter, Thomas Dupal, Yvain Juillard, Frauke Mariën, Fernando Martin, Isabelle Lamouline, Shantala Pèpe, Candy Saulnier, Fatou Traore et la jeune Eva Ponties-Domeneghetty (en alternance avec Marie-Lou Adam) habitent The Great He-Goat, en constituent le corps mouvant et pluriel, creusent les sinueuses voies de cette pièce et de ses langages multiples : rythmique, visuel, sensuel, sonore, vocal, gestuel.

On y retrouve la marionnette, le masque, le double, récurrents dans l’art de la Cie Mossoux-Bonté. Lévitations, dédoublements, démembrements et illusions bâtissent et peuplent les tableaux en série dans une suite organique et orgiaque, un rituel cauchemardesque et fascinant. Un cérémonial empruntant autant à l’imagerie sacrée qu’aux codes du cabaret, et dont le caractère puissamment visuel ne délaisse jamais les autres sens.

C’est aux Écuries de Charleroi Danse que cette création a rencontré son premier public – enthousiaste – lors de deux représentations (ces 15 et 16 mars 2019). Espérons d’autres dates à l’avenir sur nos scènes pour cet opus magistral.

Marie Baudet, La Libre / Mars 2019

1 Les citations sont toutes extraites de "La scène de la philosophie est une philosophie sans scène" de Patrick Bonté, paru dans "Philoscène. La philosophie à l’épreuve du plateau." / Alternatives Théâtrales n° 135 (2018)

 

« The Great He-Goat », ou le sabbat obscur des figures dansantes

Une succession de tableaux sombres et puissants, un surréalisme où les doubles et les présences à peine discernées rôdent dans les ombres. Fascinant.

Dix interprètes, onze si on y compte une enfant en manteau bleu qui sera comme le témoin des divers tableaux, font corps avec l’ombre. S’ils en sortent pour donner chair à un personnage, à une partition, c’est pour retourner s’y fondre presque aussitôt. Il s’agit pour eux, sans paroles, à l’aide d’un corps qui sera leur seul moyen d’expression, de chercher l’émotion juste, quelque part entre folie, transe mystique, possession, en s’inscrivant dans les tableaux pensés par Nicole Mossoux (...). 

Il y a, dans The Great He-Goat, tout un travail sur les états anormaux du corps, et tout ce qui peut les rendre étranges est sollicité. Ils peuvent léviter. Ils peuvent être cachés par des masques inquiétants et des costumes. Ils peuvent, surtout, être déformés, multipliés, confondus, à l’aide de prothèses de membres, ou de marionnettes-troncs hyperréalistes qui viennent se greffer sur une hanche ou sur un dos.

Si on s’habitue, au bout d’un moment, à distinguer les marionnettes des humains, les premières minutes du spectacle sont absolument sidérantes, quand on réalise que la grappe d’humains en complet-veston qui surgit de l’obscurité à fond de scène a décidément moins de jambes qu’elle ne devrait en avoir étant donné le nombre de têtes que l’on compte (...). 

En tout état de cause les tableaux sont superbes. Les scènes de groupe sont globalement impressionnantes. Les costumes aux riches couleurs, très habilement éclairés, ressortent de l’ombre. Les visages sont extrêmement expressifs. C’est un cours magistral de théâtralité du mouvement que donne la troupe ici assemblée.

Une mention toute particulière doit être faite du traitement du son. En effet, il est majoritairement produit en direct, par les souffles, les borborygmes, les râles des interprètes, qui portent des micros. Les sons ainsi captés sont amplifiés, parfois déformés ou décalés, réinjectés dans l’espace de la scène par des hauts-parleurs qui ne sont pas forcément situés au même endroit que la source… Tout cela produit un effet d’étrangeté, irréel et inquiétant (...). 

En somme, s’il ne s’agit pas d’une œuvre de gaîté et de lumière, ce n’est pas pour autant une pièce morbide, contrairement à ce que son esthétique pourrait laisser penser de prime abord. Il y a de l’espoir, il y a des tableaux poignants, il y a des liens qui se nouent et qui réconfortent au cœur de l’obscurité.

Une œuvre chargée symboliquement, très incarnée, très belle et très forte. Ceux qui viendraient y chercher de la danse pure seraient surpris, car elle porte beaucoup plus vers le mouvement théâtralisé (...). A voir, définitivement.

Mathieu Dochterman, TouteLaCulture.com / Mars 2019

 

(…) une divagation vertigineuse à partir des noirceurs de Goya.

Tout l’art de Nicole Mossoux consiste ici à remplacer la manipulation des esprits par celle des corps, jusqu’à étourdir les sens du spectateur. Belle démonstration de la facilité à manipuler notre esprit ! Là où l’on croit voir une marionnette, le corps apparemment plat et léger d’une femme s’extirpe des bras porteurs. Un autre disparaît entre quatre bras ou se meut grâce à des jambes factices, faisant  disparaître ses propres  jambes. Et même là où, entre toutes ces images paradoxales et parfois kafkaïennes, le cerveau détecte très nettement, en voyant une tête marionettique, l’absence de membres inférieurs, l’esprit lui accorde volontiers un statut d’être humain à part entière. Par ailleurs, la compagnie ne fait pas autrement. Ces mannequins, fabriqués par Natacha Belova, ont leurs noms, à la ville comme à la scène, que seuls les artistes connaissent.

Pour Nicole Mossoux (avec la collaboration à la mise en scène de Patrick Bonté), Goya n’est pas le point d’arrivée, mais un point de départ. Le but n’est pas de reconstituer le tableau, mais d’évoquer l’univers dans lequel naviguait le peintre, à savoir une Espagne profondément cléricale et aristocrate, un pays en guerre et la souffrance d’une population qui était sensible aux croyances occultes et soumise à l’Inquisition. Sur ce fond historique The Great He-Goat dessine pourtant une métaphore de nos temps actuels, où la manipulation des esprits par des voleurs d’âmes et d’esprits est de retour (…).

Les images de The Great He-Goat évoquant la piété, l’inquisition, la souffrance ou la pauvreté viennent d’ailleurs, et d’abord des autres Pinturas Negras, et aussi de tout ce que Goya n’a pas mis dans cette œuvre si emblématique, et du monde actuel. Images oniriques, danses macabres et danses de bâton exprimant fureur et désespoir, gestuelle saccadée, violence de la guerre et jeu social s’inspirent notamment de l’engagement moral de Goya. Nicole Mossoux poursuit donc sur sa route, si personnelle, unique et brillamment tracée, de nouveau en compagnie d’un grand maître et dans une complicité parfaite.

Thomas Hahn, Danser Canal Historique / Avril 2019

 

On connaît l’attrait de la compagnie Mossoux Bonté pour la peinture dont témoigne une de leurs œuvres fondatrices "Les Hallucinations de Lucas Cranach l’Ancien". Attrait aussi pour le thème du double avec le fameux "Twin Houses" où Nicole Mossoux, soliste, était aux prises avec son double, un mannequin à la présence obsessionnelle, et aux fantasmes angoissants.

En insufflant dans son œuvre le Goya le plus noir, celui du "Grand Bouc" ("The-Great He-Goat" en anglais) ou le "Sabbat des sorcières", Nicole Mossoux grâce à 10 danseurs/interprètes (un luxe rare) - au sommet de leur expressivité et complicité - fait de ses doubles une multitude de fantômes, comme un peuple inquiet, troublé et troublant (…).

Une œuvre riche d’un imaginaire pictural, sonore et musical où le déchirement individuel devient collectif, ravageur, autodestructeur. Elle a imaginé l’angoisse d’un artiste sourd et vieillissant face à sa misère physique et aux déchirements d‘une société en proie à la guerre civile. Sous les yeux d’une petite fille qui sert de fil conducteur mémoriel à l’ensemble on voit les gardiens du "musée" Goya, envahis par les cauchemars qui peuplent les fresques. Ils se métamorphosent petit à petit en des tableaux vivants torturés, dédoublés, errant dans les songes de Goya et s’insinuent dans les nôtres. Il y a là des groupes de guerriers armés de bâtons menaçants mais qui s’évaporent en images grotesques. Il y a là des femmes convulsées dans des douleurs multipliées par les doubles qui les colonisent.

La réussite de l’œuvre tient à une équipe de danseurs/interprètes qu’on sent intimement liés et complices du projet qu’ils nous offrent. Mais aussi de superbes costumes (anciens et modernes) et d’incroyables mannequins "doubles" de Natacha Belova aussi responsable d’une sobre scénographie. Jean Fürst et Thomas Turine construisent l’espace sonore et Patrick Bonté nuance les densités d’un clair-obscur intense.

Au total un hommage magistral de Nicole Mossoux à Goya, le déchiré, l’illustrateur de nos conflits intérieurs et des ravages absurdes de l’esprit guerrier, semeur d’inquiétudes destructrices.

Christian Jade, RTBF.be / Novembre 2019