© Mikha Wajnrych
© Danièle Pierre
Cie Mossoux-Bonté

Presse

(Une) œuvre étrange et fascinante qui, si l’on en croit le titre, pourrait nous parler d’amour. En fait, il s’agit d’un procès. Lequel ? Nul ne le saura jamais. Mais en tous cas, pas celui de l’amour. Car comme le dit Patrick Bonté, s’il « échappe aux décrets, aux sentences, aux discours emphatiques, il est partout, dirige tout et n’en reste pas moins – c’est sans doute là son pouvoir – irréductible et mystérieux ». Effectivement, au cours de ce procès où il n’y a pas d’accusé, il s’infiltre insidieusement parmi les gens de justice pour les troubler. Visages inquiétants, étrangement absents qui tout d’un coup s’embrasent, pour retomber l’instant d’après dans leur léthargie et leur solitude. Ne sont-ils pas le vrai reflet de le justice de tous les temps ?

Jean-Marie Gourreau, Les saisons de la danse / mars 1992